Le pape avait frappé Henri de Navarre d'excommunication. En 1593, après l'abjuration, le duc de Nevers et d'Ossat n'obtinrent pas du pape qu'il la levât avant le sacre. On passa outre et Henri IV fut sacré Roi (1594). L'excommunication étant restée lettre morte et l'autorité du Roi s'étant affermie, le pape n'avait aucun intérêt à laisser traîner les choses s'il voulait obtenir des conditions à son absolution. Les négociations reprirent en 1595 avec le même d'Ossat et le cardinal Du Perron et se conclurent rapidement. C'est plutôt lors de la première ambassade que Clément VIII s'était montré intraitable, voire offensant. (On résume Duffau (ouvrage cité) que Hugo n'a probablement pas consulté, se fiant à sa mémoire.) L'anecdote et l'image sont réutilisées en III, 3, 3.

François-Victor Hugo dans la note initiale à Timon d'Athènes (tome X La Société, p. 455) signale l'incertitude sur la datation de la pièce : « Malone a fixé la date de la représentation à l'an 1609, Drake à l'an 1602, Chalmers à l'an 1601; d'autres, se fondant sur un document récemment découvert, l'ont reculée jusqu'au seizième siècle. [Note: ] M. Collier a signalé dans un recueil d'épigrammes, publié en 1598, le vers que voici: "Comme le haïsseur d'hommes Timon, il est assis dans sa grotte."» On ne sait d'où vient la date retenue par Hugo, peut-être d'une erreur de transcription de ce "1598".